"Il chantera même la Marseillaise"
On pourrait croire qu’aujourd’hui, douze ans après la loi de
2005 qui instaure le droit d’utilisation de la langue des signes (enseignement
de la langue des signes et en langue des signes) pour les sourds, et vingt-cinq
ans après la première reconnaissance officielle de cette langue dans
l’éducation des sourds, cette langue aurait droit de cité, et qu’elle serait
utilisée à la mesure des besoins des jeunes sourds. Ce serait sans compter sans
la force de la volonté intégrationniste qui n’envisage la place des sourds dans
la société, leur participation sociale, que « guéris » de la maladie
de l’audition et réparés de leur mauvaise parole sonore, en faisant fi
justement de la langue des signes.