Pourquoi n'inclut-on pas ?
Lorsque l’inclusion d’un enfant handicapé est difficile à
mettre en œuvre, voire impossible ou refusée, la plupart du temps on invoque
des raisons qui ont trait aux caractéristiques de l’élève en question :
trop handicapé, ou tout simplement handicapé, trop en retard scolaire, pas
assez le niveau requis, trop d’adaptations à faire, trop inapte au
fonctionnement scolaire. Si tel élève ne peut pas être inclus dans
l’établissement, dans la classe, même partiellement ou accompagné par un
professionnel, c’est, argumente-t-on, parce qu’il y a un écart, parfois
important, en capacités, en compétences, en acquis, en niveau, entre l’élève
« handicapé » et l’élève « normal », c’est-à-dire souvent
« moyen ».A ces raisons, se rajoute parfois l’argument que les
enfants handicapés sont mieux entre eux, que c’est ainsi plus facile pour eux,
et qu’il leur faut, quasiment 24/24 h, des spécialistes. Rarement, on évoque
les raisons qui ont trait au fonctionnement de l’école, sauf en termes de
moyens.