" Il vaut mieux la cacher !"
Voici une histoire édifiante, qu’une professionnelle m’a
racontée il y a quelques années. Cette professionnelle travaillait alors dans
un CAMSP, un Centre d’action médico-sociale précoce, spécialisé dans la
déficience auditive, rattaché (et situé dans) un grand hôpital universitaire.
Il accueillait donc des parents de jeunes enfants diagnostiqués ou suspects de
déficience auditive.
Après bien des débats éthiques (et idéologiques), la
décision fut prise d’embaucher dans l’équipe professionnelle, très médicale
(médecins ORL, orthophonistes, psychologues, psychomotricien, et quand même une
assistante de service social), une personne sourde. Son embauche se fit non pas
sur son identité de personne sourde (comme ce fut le cas dans bien des
institutions), mais sur ses qualifications professionnelles d’éducatrice
spécialisée, et sur sa maîtrise de la langue des signes.