Les ségrégations de l'école inclusive
Le discours officiel se fait fort aujourd’hui de communiquer
l’idée que le gouvernement est celui qui a fait, fait et fera le plus en faveur
des élèves en situation de handicap, instituant ce discours en vérité et
réalité discursive. Loin de ce que vivent et ressentent les parents d’enfants
handicapés, leurs associations, les professionnels de l’éducation (enseignants)
ou les professionnels de leurs accompagnements (AESH, professionnels du secteur
médico-social).
Mais, et c’est là un obstacle majeur à l’inclusivisation de l’école, cette inclusion n’est pensée que pour les élèves en situation de handicap. Quand il s’agit d’inclusion à l’école, les politiques ou la presse ne font référence qu’aux élèves en situation de handicap. Pas à tous ceux qui ne parviennent pas, pour une multitude de raisons, à suivre les mêmes rythmes et les mêmes modalités d’apprentissages que la majorité des élèves. Ceux qui pourtant sont identifiés, sans catégorisations a priori, comme des élèves à besoins particuliers, et qui sont nombreux à l’école : ce sont ceux qui dès le début de leur scolarisation parfois, ou au cours de celle-ci, vont rencontrer des difficultés d’apprentissage, être en échec, et achever leur scolarité dans des « voies de garage », et galérer ensuite dans leur insertion professionnelle.