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Président du Réseau Français sur le Processus de Production du Handicap (RFPPH) Formateur accrédité sur le modèle de développement humain-processus de production du handicap (MDH-PPH), et dans les domaine des droits et des politiques inclusives / administrateur organismes de formation et secteur médico-social / ancien cadre dans le secteur médico-social et formateur

lundi 25 février 2019

l'enseignement : spécialisé ou différencié ?

L'enseignement : spécialisé ou différencié ?


L’une des justifications de l’enseignement spécialisé (et des établissements spécialisés) fait référence à l’inadaptation de l’école à des profils spécifiques, dont les caractéristiques sont identifiées et réunies par catégories de déficiences. Dans l’hypothèse d’une école radicalement inadaptée (faisant fi des évolutions significatives qu’elle a instaurées), il est considéré comme nécessaire de mettre en place des dispositifs spécialisés qui prennent en compte les caractéristiques individuelles des élèves. Lorsque ces caractéristiques sont les troubles et les déficiences, ce sont en définitive ceux-ci qui sont considérés comme la cause de l’inadaptation de l’école, en ce que celle-ci serait en quelque sorte étrangère à ces situations. On a là un contre argument à l’inclusion : si l’école n’est pas adaptée, c’est en raison de l’inadaptation de certains élèves.

jeudi 14 février 2019

des "compensations inopportunes"

Des "compensations inopportunes"


Le philosophe Bertrand Quentin caractérise une des attitudes envers les personnes handicapées comme « une compensation inopportune ». « Les professionnels qui travaillent dans le monde du handicap, les familles elles-mêmes, peuvent en venir à une forme de compassion qui les amène à vouloir retirer à la personne en situation de handicap un souci, un fardeau, une épreuve de la vie de tous les jours. Le raisonnement étant : « c’est déjà difficile d’être handicapé, alors on ne va pas lui ajouter ce poids supplémentaire. » (B. Quentin, Anthropologie philosophique et vulnérabilité, in Penser l’Humain vulnérable, dir D Jousset et al., PUR, 2017 ; voir aussi du même auteur : La philosophie face au handicap, érès, 2013).

mercredi 6 février 2019

un rêve : avoir de bons élèves

Un rêve : avoir de bons élèves


En fréquentant les salles des profs et les conseils de classe en collège, on perçoit combien le souhait d’avoir dans ses classes de bons élèves, et même de n’avoir que des bons élèves, tient du rêve éveillé, tout en n’étant pas dupe, face aux réalités de l’hétérogénéité mêlant « bons et mauvais » élèves. Il est arrivé plusieurs fois que lors d’un conseil de classe, à l’examen du bulletin scolaire de tel·le bon·ne élève, j’entende un professeur tenir des propos de cette nature : « Ah ! s’il n’y avait que des élèves comme elle ! », elle étant, par exemple, une collégienne ayant de bonnes notes (entre 15 et 20 généralement, même en Education physique et sportive !), participante en classe, gentille avec les autres et appréciée d’eux, parfois déléguée de classe, ou dont le parent élu peut aussi être présent.

vendredi 1 février 2019

la photo de classe

La photo de classe


La photo de classe est un moment important dans le processus d’identité/identification d’un écolier ou d’un collégien. Aussi est-il curieux et intéressant de voir comment les choses se passent lors de la « cérémonie » de la photo de classe lorsqu’il y a une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) dans un collège. Les élèves affectés à ce dispositif ULIS auront-ils une photo collective de leur « classe/ULIS » ? Ou bien au contraire poseront-ils avec les autres élèves, chacun dans sa classe de référence ? La question n’est pas anodine au regard de la problématique de l’inclusion scolaire et du positionnement de l’établissement scolaire sur la scolarisation des élèves en situation de handicap.