L’éducation bilingue en France :
politiques linguistiques, modèles et pratiques.
Textes réunis et présentés par C. Hélot et J. Erfurt (Lambert-Lucas, 2016)
Textes réunis et présentés par C. Hélot et J. Erfurt (Lambert-Lucas, 2016)
En tombant sur cet ouvrage, je ne m’attendais pas trop à y
trouver quelque chose sur la langue des signes. Et pourtant si. Cet ouvrage est
bien une « preuve » de la prise en compte de la langue des signes
française comme un des éléments du bilinguisme français, aux côtés d’autres
bilinguismes comme celui d’Outre-mer, celui des langues régionales, ou les bilinguismes
scolaires. Sur les plus de 650 pages du volume, la partie sur le bilinguisme
des sourds et la langue des signes française comporte environ 80 pages et
articles.
Il faut quand même rappeler que depuis la loi de 2005, la
langue des signes française a le même statut de langue que le Français, et l’on
ne peut que constater que la mise en œuvre de son enseignement se heurte à de
grands obstacles sur le terrain.
Il s’agit d’un ouvrage universitaire, un peu savant, mais
que ceux qui enseignent la LSF ou en LSF mériteraient d’en prendre
connaissance, ne serait-ce que pour concevoir les différents bilinguismes
qu’ont pu définir et décrire les recherches internationales et les postures
d’enseignement qui peuvent s’en inspirer.
Voici la présentation du contenu des articles avec leurs
auteurs :
« Cette partie
présente, d’abord, les dimensions sociolinguistique et historique de
l’éducation langagière dans des contextes de surdité (Régine DELAMOTTE). Elle
aborde, ensuite, les spécificités de bilinguisme vécu par les personnes sourdes
(Sandrine BURGAT) et celles de l’acquisition précoce de la LSF (Marion BLONDEL
et Fanny LIMOUSIN). Elle poursuit par les réalités institutionnelles et de
terrain de l’enseignement de la LSF en France dans une perspective bilingue (Elise
LEROY). Elle termine, enfin, par la place et le rôle de l’université dans la
reconnaissance des recherches sur la surdité (Brigitte GARCIA et Sandrine
BURGAT). Il s’agit donc de partir d’une approche générale de la communauté
sourde et des recherches la concernant, afin d’éclairer les dispositifs actuels
d’éducation bilingue, les perspectives de formation et de recherche, mais en
passant par le vécu des locuteurs sourds (entre autres les enfants) et des
professionnels sourds » (Régine Delamotte, p.270)
Merci pour cet article et ce référencement ! ;-)
RépondreSupprimerGreat read, thanks for writing this
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