A propos (2) de la circulaire sur la scolarisation des élèves en situation de handicap
Avec quels arguments refusait-on
donc cette inscription ?
A été mise en avant
l’impossibilité administrative de la « double inscription », sous le
prétexte trivial qu’il ne fallait pas les compter deux fois dans les
statistiques. Certes ces élèves pouvaient être déjà scolarisés en établissement
médico-social, que ce soit aves des personnels enseignants de l’Education
nationale ou que ce soit avec des personnels enseignants du Ministère de la
Santé. Quelques efforts d’imagination administrative auraient suffi à résoudre
le problème. Mais cet argument a permis pendant des années d’éloigner les
élèves en situation de handicap d’une véritable place dans les établissements
scolaires.
Et parallèlement, des obstacles
étaient mis, tant par les professionnels de l’Education nationale que par ceux
du secteur spécialisé médico-social, à leur participation aux activités
scolaires d’apprentissage : en raison de leur niveau, parfois même en raison de
la spécificité de leurs modalités d’apprentissage (je ne parle pas ici de la
langue des signes, qui n’est un obstacle que par défaut d’accessibilité), ils
ne pouvaient être avec les autres élèves. N’étant pas capables d’être avec les
autres élèves, il n’y avait aucune raison de les inscrire, d’autant plus qu’ils
avaient une scolarité spécialisée ailleurs, cet ailleurs pouvant d’ailleurs se
trouver au sein de ce même établissement scolaire.
L’inscription pouvait aussi être
refusée pour des raisons « politiques », liées en particulier à
l’organisation scolaire des collectivités. L’exemple type est la classe
externalisée en sursis dans une école, dont la pérennité est liée à la manière
dont la collectivité territoriale va gérer les pressions de populations pour
les inscriptions à l’école, « leur » population de zone étant
prioritaire sur des élèves hors zone, venant d’autres communes vers
l’établissement médico-social.
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