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Président du Réseau Français sur le Processus de Production du Handicap (RFPPH) Formateur accrédité sur le modèle de développement humain-processus de production du handicap (MDH-PPH), et dans les domaine des droits et des politiques inclusives / administrateur organismes de formation et secteur médico-social / ancien cadre dans le secteur médico-social et formateur

vendredi 6 avril 2018

inclusion scolaire, éducation inclusive

Inclusion scolaire, éducation inclusive

Longtemps on a confondu, non pas tant conceptuellement que pragmatiquement, intégration scolaire et inclusion scolaire. Et bien souvent, tant dans des textes réglementaires que dans les discours et les organisations sur le terrain de la scolarisation, le second terme se substituait au premier, sans beaucoup de changements dans la réalité vécue et décrite par les terminologies utilisées. Aujourd’hui, la différence conceptuelle et pragmatique entre l’intégration et l’inclusion semble mieux actée. L’intégration scolaire tenait pour condition que l’élève handicapé soit le plus proche possible de la norme non handicapée pour être intégré. Avec l’inclusion scolaire, c’est le système éducatif qui doit faire l’effort de s’adapter à cet élève.


Mais dans l’inclusion scolaire, la condition de l’action inclusive est d’identifier spécifiquement, individuellement ou collectivement, les besoins de l’élève concerné pour pouvoir y mettre une action de remédiation, différenciation, de compensation, d’accessibilité. C’est à ce niveau qu’on essayer de distinguer les différences entre les concepts d’inclusion scolaire et d’éducation, (ou d’école) inclusive.

Dans un rapport du Conseil supérieur de l’éducation québécois (Pour une école riche de tous ses élèves, octobre 2017), les auteurs utilisent une vignette qui me semble tout à fait pertinente pour comprendre et illustrer les différences.



L’inclusion scolaire correspondrait à la vignette « EQUITE » : les aides sont ciblées pour permettre à des enfants de voir. La notions d’éducation inclusive correspondrait à la vignette « ACCES UNIVERSEL » : l’environnement est conçu au préalable pour tous, sans qu’il y ait besoin de prévoir des aides ciblées spécifiques pour quelques-uns.

Ce même rapport met en évidence que l’inclusion scolaire, telle qu’elle est conçue, n’est pas si inclusive que cela, qu’elle maintient des obstacles à la réelle participation des élèves à l’environnement scolaire. « Porter un regard sur la diversité des élèves dans leur ensemble plutôt que sur les particularités de chaque type d’élève est un premier pas vers une éducation inclusive pour tous… La conception universelle de l’apprentissage repose sur une planification inclusive de l’enseignement qui mise sur l’inclusion de tous les élèves plutôt que sur l’accommodement en fonction de besoins individuels. La CUA tient compte de la diversité des élèves, qui doit être prise au sens large. »

2 commentaires:

  1. Si j'ai bien lu, c'est l'intégration scolaire qui correspond à l'étiquette "équité" et non inclusion. Par ailleurs le lien dirige vers un autre article. Et merci pour ce partage de réflexions. Très stimulant.

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  2. Parfois les notions d'intégration scolaire et d'inclusion scolaire sont superposées. Dans le cas présent, je les ai distinguées : à la notion d'équité ( et son illustration) correspond la notion d'inclusion scolaire, qui consiste à cibler une personne ou une catégorie de personnes pour leur fournir l'adaptation nécessaire à leur participation sociale. la notion d'école inclusive est plus large (avec l'illustration de l'accès universel), puisqu'elle ne désigne pas des populations particulières, mais prévoit et anticipe de s'adapter à tous.
    Et merci d'avoir signalé l'erreur de lien

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