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Président du Réseau Français sur le Processus de Production du Handicap (RFPPH) Formateur accrédité sur le modèle de développement humain-processus de production du handicap (MDH-PPH), et dans les domaine des droits et des politiques inclusives / administrateur organismes de formation et secteur médico-social / ancien cadre dans le secteur médico-social et formateur

mercredi 28 mars 2018

"on les connait bien quand même"

"On les connait bien quand même ! "


Alors qu’il s’agissait de préparer un projet d’inclusion pour quelques jeunes adolescents « dysphasiques » dans les classes d’un collège, lors d’un débat difficile qui voyait la majorité des professionnels s’opposer à leur responsable et à quelques professionnels minoritaires, la conclusion définitive de l’impossibilité de l’inclusion vint du propos irrévocable et infaillible d’un professionnel : « Mais enfin, on les connait bien quand même ! Ils ne peuvent pas aller en inclusion. ». Il faisait valoir par ce propos cette vérité au nom de sa proximité quotidienne auprès de ces jeunes, face à d’autres professionnels ne les connaissant pas (les enseignants du collège) ou les connaissant moins (d’autres professionnels, le chef de service).

mercredi 21 mars 2018

pourquoi y a-t-il (encore) des escaliers ?

Pourquoi y a-t-il (encore) des escaliers ?


Les escaliers sont une invention formidable : ils permettent de monter ou de descendre (plus) facilement des espaces pentus. Mais leur utilisation est quelque peu problématique, voire impossible pour certaines personnes : personnes avec poussettes ou landaus, personnes en fauteuil, personnes ayant des difficultés de locomotion, etc. Lorsque les escaliers sont le seul moyen d’accéder à un lieu (dans l’espace public ou dans un immeuble d’habitation par exemple), ils deviennent un obstacle à la « participation sociale » d’un certain nombre de personnes.

mercredi 14 mars 2018

l'inflation thérapeutique

L'inflation thérapeutique


Dans le secteur médico-social, on soigne, on soigne même beaucoup, bien avant de se préoccuper du « social », quand ce n’est pas le social qui prend la forme du soin. Les dysfonctionnements, les difficultés, les problèmes d’une personne qui a le statut (« l’étiquette ») de handicapé sont qualifiés la plupart du temps de pathologie caractéristique de la personne ayant une déficience. Là où un enfant qui n’est pas en situation de handicap rencontre une difficulté ou un problème (d’apprentissage, de développement, de relation, de communication, etc.), un enfant handicapé a des pathologies. Quand un enfant « ordinaire » a du mal à lacer ses lacets, à tenir l’équilibre sur une poutre, ces mêmes phénomènes entrent dans le « syndrome » d’un enfant dysphasique ou dyslexique.

mercredi 7 mars 2018

qualité et mesure de la qualité

Qualité et mesure de la qualité


La qualité, et son amélioration continue, sont des préoccupations capitales dans le secteur médico-social, comme elles l’ont été dans d’autres secteurs professionnels auparavant, en particulier à travers diverses certifications. Et l’on ne peut être, professionnels du secteur, usagers ou simples citoyens, qu’également soucieux que les établissements et services au bénéfice d’une population soient préoccupés de la qualité de leurs services. Evidemment la qualité peut et se doit d’être mesurée, afin de d’avoir une lisibilité de son évolution et de pouvoir la communiquer (bilan d’activité, communication d’image, etc.).

vendredi 2 mars 2018

peut-on les inclure tous ?

Peut-on les inclure tous ?


A cette question, la première réponse, brutale, est « non ! », et ceci au regard des dysfonctionnements extrêmement importants que vivent au sein de l’école certaines personnes qui ont des déficiences, des maladies ou des troubles, en même temps qu’au regard des fonctionnements de l’école. Même les plus fervents des défenseurs de l’inclusion scolaire se heurtent à ce point aveugle de l’impossibilité de concevoir pratiquement la présence de certains enfants dans l’école, comme par exemple celle de certains enfants polyhandicapés, qui se trouveraient là dans des situations extrêmement complexes de handicap. Sans même évoquer ces situations extrêmes, nombreux sont aussi ceux qui ont du mal à penser que, par exemple, des élèves ayant une déficience intellectuelle (des troubles de la fonction cognitive) puissent sereinement être scolarisés, et en tirer profit, au sein d’un collège. Ou que des enfants sourds ayant besoin de la langue des signes puissent effecteur leur scolarisation, même avec accessibilité, dans une modalité d’inclusion individuelle.